Le golfe de Gabès (خليج قابس), appelé auparavant Syrte mineur (Minor Syrtis) ou Petite Syrte, est un Golfe situé sur la côte est de la Tunisie. Il s'étend sur plus de 200 kilomètres (entre la ville de Sfax et l'île de Djerba).
La Salinité du golfe varie entre 38 et 39 pour mille et sa Température entre 14 et 29°C.
Le golfe permet différents types de pêche : pêche côtière ou artisanale, pêche au chalut ou pêche au feu. Il constitue la plus importante zone de pêche du pays car c'est l'une des zones les plus productives de la Mer Méditerranée. De plus, il bénéficie de conditions Climatiques favorables qui permettent le développement abondant d'espèces de grande valeur commerciale comme la Crevette royale. Il constitue donc une ressource importante pour les habitants de la ville de Gabès (abritant 61% de la flotte de pêche tunisienne) qui lui donne son nom.
Le golfe occupe un endroit privilégié au centre de la Méditerranée. L'amplitude des marées, la plus forte de Tunisie, est en moyenne de deux mètres. Il présente des caractéristiques topographiques et biologiques particulières qui lui confèrent l'aspect d'une zone d'élevage qui favorise la reproduction et le développement de nombreuses espèces marines. Ben Othmane a décrit en 1971 l'existence de 208 espèces marines dans cette région (entre 0 et 300 mètres de profondeur). En effet, le golfe dispose d'un large plateau continental sans présence de relief et avec une pente très douce qui fait que l'Isobathe des 200 mètres n'est atteinte qu'à 250 kilomètres de la côte.
La situation du golfe s'est pourtant détériorée en raison de la Pollution industrielle (notamment par le déversement de grandes quantités de phosphogypse issu des usines d'Acide phosphorique et d'Engrais chimiques), ce qui a provoqué la disparition du couvert végétal des fonds du golfe. Le commandant Jacques-Yves Cousteau y est venu afin de sensibiliser l'opinion à ce problème. Le programme de zone industrielle mis en oeuvre par l'État cause la disparition de plusieurs races d'animaux, la pollution des eaux et une catastrophe économique pour les pêcheurs locaux. Le nombre d'espèces zoobenthiques passe d'environ 250 espèces en 1965 à moins de 100 espèces en 1990.
Références